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Trois valses

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TROIS VALSES
Année : 1938 Réalisation : Ludwig BERGER et Martin MICHEL Acteurs principaux : Musique : Oscar STRAUSS Avions : -Bloch MB.220 c/n 11, F-AQNK (images d'archives) -Handley Page H.P.42W, c/n 5, G-AAXC (en arrière plan) -Lockheed 10 Electra c/n 1083, G-AEPR (idem) -Savoia Marchetti S.M.75 (en arrière plan) -Wibault 283T.12, c/n 9, F-AMTS
Le film séduira sans doute les anciens, qui apprécieront le couple Yvonne Printemps-Pierre Fresnay, qui est ici à son apogée. Il faut être patient pour voir le premier avion, qui apparaît au bout d'une heure et neuf minutes. L'année "1939" s'ouvre sur le Bourget et son nouveau terminal qui avait été inauguré le 12 novembre 1937. Les avions du film :
L'avion du film est le H.P.42W "G-AAXC" (c/n 5) "Heracles", livré en août 1931. Le 3 mars 1940, il fut réquisitionné par la RAF. Il sera détruit en mars 1940, par une tempête, sur l'aéroport de Bristol-Whitchurch. On remarque, au niveau de l'immatriculation, à la place de la barre entre le "G" et le "A", l'insigne du Royal Mail GR. Suite à un fondu-enchainé avec l'avion précédent, on voit très rapidement, un Lockheed 10 Electra de British Airways Ltd. Néanmoins, l'examen attentif du ralenti, image par image, permet d'identifier le "G-AEPR" (c/n 1083), un des sept Electra qui furent pris en charge par la compagnie britannique qui les avait mis sur la ligne "Express" Croydon-Le Bourget (environ une heure trente de vol pour dix passagers et six allers et retours par jour, en été), exploitée conjointement avec Imperial Airways. Cet avion eut le triste privilège d'emmener Chamberlain à Munich, en septembre 1938, pour signer des "accords" qui provoquèrent, indirectement, en fait, la seconde guerre mondiale (il revint à Londres avec les mots de "Peace in our time", en brandissant le traité, ou plutôt le chiffon de papier, signé par Hitler ! no comment…). Le G-AEPR sera repris, en avril 1940, par la nouvelle compagnie British Overseas Airways Corp. et fut basé à Almaza (Egypte), avec le nom de "Leith". Il assurera des liaisons avec le Kenya, l'Afrique de l'Ouest et le Proche Orient. Il sera détruit par accident, lors d'un vol d'entraînement, le 14 avril 1944, à Almaza. Le Bloch MB.220 "F-AQNK" (c/n 11) "Anjou" est filmé à l'atterrissage. Cet avion, assez peu photographié, fut livré à Air France le 26 juin 1938. Il sera réquisitionné en septembre 1939 et affecté à la Section d'Avions de Transport de la base aérienne 110, à Etampes. Début juin 1940, il fit la navette entre Toulouse et Alger pour évacuer du personnel. Au moment de l'armistice, il était stationné à Perpignan Llabanère. Il reprit du service à partir de septembre 1940, au sein des Services Civils de Liaisons en Métropole (SCLAM). Après l'invasion de la zone "NONO" (NON Occupée), en novembre 1942, il fut rayé des registres d'Air France, fin décembre et "loué", le 1er février 1943, à la Lufthansa, avec neuf autres Bloch 220. Il reçut l'immatriculation de convoyage "D-AXWB" pour être transféré le 6 mars1943, à Berlin, où lui fut attribué le matricule définitif "D-AKGB". Affecté à Vienne, sur les lignes d'Europe de l'est, il y fut immobilisé le 17 août 1943, en attente de nouveaux moteurs; il y était toujours en janvier 1944... On ne connait pas son sort précis, mais il ne survécut pas à la guerre et ne revint pas en France.. L'oncle Brunner débarque (en fauteuil roulant) d'un Wibault 283T.12. On peut lire son nom "L'infatigable", inscrit sur l'avant du fuselage, identité confirmée par son immatriculation, aperçue derrière Brunner et Irene : F-AMTS. Cet avion (c/n 9) fut d'abord livré en juin 1934, aux Ateliers d'Aviation Breguet, puis cédé à Air France en février 1935 et basé au Bourget. En mai-juin 1939, il est sur la ligne Casablanca-Tanger-Lisbonne. En février 1940, il est cédé à la compagnie Aero Portugesa Lda. (CS-ABX) et mis sur la même ligne, avec le nom "Sacadura Cabral"; il transportera des tonnes d'or entre Tanger et Lisbonne en janvier 1941... Rayé des contrôles, en octobre 1946, il fut probablement ferraillé à Lisbonne. Si le Wibault s'arrête normalement devant la porte des arrivées, située à droite de la tour de contrôle, la scène de la descente des passagers a été apparemment filmée devant le hangar H4, situé à environ 500 mètres, au nord de l'aérogare… Devant le Wibault qui s'arrête, on entraperçoit le nez d'un trimoteur italien Savoia Marchetti S.M.75, sans doute de la compagnie Ala Littoria. En juin 1938, le nouveau S.75 venait d'être mis en service, sur la ligne Rome-Marseille-Paris (trois liaisons par semaine).
*Film disponible sur https://ok.ru |
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