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Kampfgeschwader Lutzöw

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KAMPFGESCHWADER LÜTZOW
(Escadrille de bombardement Lützow)
-Avia B-534 -Heinkel He.111H -Junkers Ju.87B Stuka (images d'archives) -Messerschmitt Bf.109D Notre avis : Hans BERTRAM avait produit en 1940 «Feuertaufe» (Baptême du feu.), un documentaire sur la campagne de Pologne glorifiant le rôle de la Luftwaffe et de ses « jeunes aigles ». Le film précisait, sans ironie aucune, que la «Luftwaffe était déterminée à combattre et à exterminer ceux qui essaieraient de détruire la paix en Europe » ! Le succès de ce documentaire (en Allemagne) conduisit Goebbels à demander à BERTRAM de réaliser un film basé sur des anecdotes de la campagne de Pologne, et d’y insérer certains passages du documentaire. « Kampfgeschwader Lützow » était en fait la suite de « DIII. 88 » dont il employait les mêmes acteurs, mais avec un directeur différent. A part l’inévitable histoire de camaraderie et d’héroïsme, ce film passe auprès de certains, pour le film de propagande le mieux filmé, le mieux dirigé, et par conséquent, le plus efficace. La musique de Norbert SCHULTZE est particulièrement remarquable. Nous retrouvons les deux amis Eckhart et Paulsen affectés dans l’escadre de bombardement « Lützow » commandé par leur ancien chef, le colonel Mithoff, alors que la Luftwaffe est en ordre de bataille. Après une inspection des troupes par un général, les ordres arrivent ; les bombardiers doivent attaquer la Pologne. Interceptés par des chasseurs polonais, Eckhart et Paulsen sont sauvés par lintervention d’un Messerschmitt Bf.109. Au retour de leur mission, il mitraille une colonne polonaise. Plus loin, ils aperçoivent des civils emmenés par des soldats ennemis. Les traînards sont exécutés. Révoltés par ce spectacle, ils atterrissent dans un champ et libèrent les civils qui s’avèrent être des Volksdeutsche. Eckhart et Paulsen les ravitaillent et les réconfortent. La guerre en Pologne fait rage. Les combats ont lieu en campagne où les Polonais chargent les colonnes motorisées allemandes avec leur cavalerie, mais aussi en ville, où les tanks doivent se frayer un passage au milieu de toutes sortes de pièges. Entre deux missions, les deux aviateurs peuvent s’occuper de ravitailler la population qui n’a plus à manger, mais aussi courtiser la même jeune fille... Quand un bombardier de l’escadre a été abattu, Eckhart et Paulsen partent à sa recherche. Ils sont déposés par un hydravion à proximité de l’épave où sont regroupés les membres de l’équipage qui ont survécu. Mais les alentours grouillent de soldats polonais qui tuent un des pilotes. Il va leur falloir regagner les lignes allemandes en ne comptant que sur eux-mêmes. Ils empruntent une draisine, mais alors qu’il vont s’engager sur un pont, celui-ci est détruit par un Stuka. C’est en charrette et déguisés en tsiganes, qu’ils parviendront à rejoindre les lignes amies. La campagne de Pologne terminée, l’escadre rejoint l’Allemagne. Mais les deux pilotes n’ont guère de temps à consacrer à leurs idylles ou à la vie civile. La campagne d’Angleterre commence. L’escadre a pour mission de bombarder le trafic maritime dans la Manche. Un jour, ils sont interceptés par la chasse anglaise. Paulsen est gravement touché; le navigateur prend sa place et malgré un moteur arrêté, et le mauvais temps, il parvient à proximité de la base grâce à un autre bombardier qui le guide. Au moment d’atterrir, Paulsen retrouve suffisamment de force pour poser l’appareil. Quand son ami Eckhart se précipite à bord, il a rendu l’âme. Mais la guerre continue, et Eckhart fait partie de la première vague de bombardiers qui va frapper la Grande-Bretagne sur fond de musique martiale « Wir fliegen gegen Engeland und mit uns, fliegt der Tod » (Nous volons contre l’Angleterre, et avec nous, vole la mort ). Tout un programme ! Ce pur produit de la propagande nazie nous présente des soldats allemands sympathiques, bon vivants, bien propres, toujours prêts à rendre service aux populations (germaniques s’entend..). Le soldat allemand est toujours «korrekt», n’est ce pas ? En face, les Polonais sont des brutes, des assassins. Bref, l’Allemagne a attaqué la Pologne parce que les Polonais maltraitaient les citoyens d’origine allemande Les scènes « humanitaires » de distribution de nourriture par les Allemands contrastent avec les images filmées sur le vif : villes en ruines, livrées aux flammes, combats de rues acharnés. On peut être étonné qu’après la campagne de Pologne, qui ne dura que trois semaines, on passe directement à l’attaque de l’Angleterre. Et la campagne de France ? Serait ce à dire que la France, qui avait capitulé au moment du tournage du film, était considérée par le réalisateur comme un pays ami, collaborant avec le grand Reich pour le bonheur de l’Europe ? Ce film de propagande fait à grands frais, et très apprécié de Goebbels ("un vrai film du peuple et de guerre"), n’eut pas un grand succès auprès du public allemand et ne remplit pas les salles quand il parut le 1° mars 1941 à l’Ufa-Palast de Berlin. Les spectateurs lassés (déjà..) des exploits guerriers et des films patriotiques, leur préféraient des comédies, même médiocres.. Les avions du film : |
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Last update : 2010.11.27 : 23:16
Category : Movies files - Films
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