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Kessen no ozora e

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KESSEN NO OZORA E
(Vers le ciel de la dernière bataille)
-Hikari 2.2 -Nakajima E8N1 type 95 -Mitsubishi L3Y1/2 Marine Type 96 -Mitsubishi A6M2 Zero -Yokosho K4Y1 Type 90 Notre avis : Ce film traite de façon quasi documentaire, de l’entraînement des jeunes pilotes de la Marine impériale sur la base de Tsuchiura, près de Tokyo. C’est un film de propagande pour l’enrôlement des jeunes hommes dans le programme «Yokaren» (contraction de Hiko Yoka Renshu Sei) de formation des pilotes réservistes de la Marine. Ce programme destiné aux civils fut mis en place dès 1930. Le nombre d’élèves ne cessa de croître au gré des évènements (invasion de la Chine en 1937, déclaration de guerre aux Etats-Unis en 1941), et augmenta de façon significative, lors des deux dernières années de la guerre. De nombreux pilotes et membres d’équipage sortis de ces écoles, participèrent à des missions kamikazes, et tout à la fin de la guerre, les effectifs en formation étaient encore importants. En 1940, la base aérienne de Tsushiura, à 55 km au nord est de Tokyo, où fut tourné le film, devint la première base de formation du «Yokaren», mais la Marine créa plus tard, d’autres bases au Japon et outre mer, quand le nombre d’élèves s’accrut. L’histoire commence par une séance de Link-trainer à base de Tsushiura, pour apprendre aux élèves les rudiments du pilotage. Puis on passe aux premières leçons sur hydravion. Les élèves attendent assis en rang, que l’on appelle leur nom, puis ils se présentent, un à un, devant les officiers, assis également devant le plan d’eau, avant de monter dans l’hydravion où les attend le moniteur. Lors de leurs permissions, le dimanche, quelques cadets investissent la maison de Haru Matsumura, une veuve avec trois enfants. Sa maison, proche de la base aéronavale, est devenue pour eux une sorte de pension de famille. Madame Matsumura les traite comme ses enfants. Les jeunes gens, loin de leurs familles, apprécient l’ambiance familiale et les petits plats préparés à la maison. Ils racontent leur vie à la caserne avec ses moments drôles et moins drôles. Les filles de la maison, Sugi et Shigeko, adorent regarder les avions voler, alors que leur jeune cousin Katsuhiko, un être maladif, rêve de devenir pilote. Les cadets le pressent de s’enrôler et l’aident, à préparer ses examens. Sa soeur aînée, Haru, va se dévouer entièrement pour lui insuffler la force de surmonter sa maladie, pour devenir un digne pilote de la Marine. A l’école, la journée commence à 5 h 15 (en été) au son de la trompette avec le démontage des hamacs, dans lesquels dorment les cadets, et se termine à 21 h 15. Les journées sont bien remplies, et le film ne nous épargne aucun domaine du cursus : gymnastique, nage, plongeon, lutte, art martiaux (judo, kendo), courses d’endurance, exercice de Morse (dont les élèves chantent en choeur les lettres !), de télégraphie, cours de sémaphore, entrecoupés de cours magistraux, exercice de navigation à voile, mais aussi cours de mécanique avion. Les repas sont pris dans les chambrées : les temps de repos apparaissent rares et mis à profit pour des travaux de couture.. A 18h50, c’est l’appel, puis la descente des hamacs et leur fixation aux poutres du dortoir. La nuit, les gradés veillent, assis sous les hamacs ! Le jeune Katsuhiko, après avoir été malade, réussit à passer les épreuves d’incorporation, dont une visite médicale très complète. Il troque son uniforme de collégien contre la tunique à sept boutons de cuivre et la casquette du Yokaren ; il se conduit déjà en vrai petit soldat. Les cadets peaufinent leur formation en partant en mer sur un croiseur, qui se livre à des exercices de tir après avoir catapulter un hydravion éclaireur. A la caserne, comme chez Mme Matsumura, les cadets écoutent à la radio les exploits de leur aînés dans le Pacifique, contre les Anglais et les Américains. Quand passe le chant du yokaren, ils l’entonnent tous en coeur avec la famille. A l’école, une nouvelle promotion va bientôt sortir. Les jeunes partent en camions vers leur affectation, salués par la population. Le visage de Mme Matsumura rayonne de joie en voyant passer « ses » cadets. Haut dans le ciel, défilent des formations d’avions, comme de grands vols d’oiseaux migrateurs.. On a l’impression que toutes ces femmes (car il n’y pratiquement pas d’hommes en civil dans le film) n’ont aucune idée de ce qui attend les jeunes, et n’ont pas l’air de comprendre que tout çà va mal finir ! Pourtant les paroles du chant des yokaren, entonné aussi par les femmes Matsumura, sont assez claires : « Le ciel de la dernière bataille est rouge de sang.
Attaquez les ! Descendez les ! Mais leur nombre augmente. Allez, jeunes aigles, déployez vos ailes ! C’est l’heure de faire appel à l’esprit de Tsushiura ! »
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Last update : 2014.05.13 : 09:54
Category : - Films
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