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Cinquante millions pour Johns

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CINQUANTE MILLIONS POUR JOHNS
Réalisateur : Peter BEZENCENET Acteurs principaux : Musique : Wilfred JOSEPHS -Antonov 24B,OD-AEN, c/n 47301604 (en arrière plan) -Convair 990-30A-6 Coronado, HB-ICD, c/n 15 (en arrière plan) -De Havilland DH-106 Comet 4C, c/n 6446, OD-ADQ -Douglas DC-8-33F, PP-PDS, c/n 45272 (en arrière plan) -Douglas DC-4 (en arrière plan) -Ilyushin Il-18 (en arrière plan) -Lockheed Constellation (en arrière plan) -Sud-Aviation SA316B Alouette III, c/n 1118 -Sud Aviation SE-210 Caravelle VI-N, c/n 174, OD-AEO
Ce film, comme bien d'autres, dans les années soixante, met en scène l'équipage d'un avion de ligne. La profession d'aviateur, ou d'hôtesse, était alors considéré comme un métier aussi aventureux que valorisant. En l'air, comme à terre, le risque était présent, et tout était censé pouvoir vous arriver. Ici, il s'agit plus prosaïquement, d'un trafic d'argent, dans la ville cosmopolite de Beyrouth, qui, comme Tanger ou Istanbul, était supposée être le lieu de toutes les magouilles.
Côté avion, c'est un film avec deux séquences d'aéroport, au début et à la fin, filmées sur l'aéroport international de Beyrouth. Les avions du film : L'avion de la compagnie fictive "Transcontinental Airways" est, en fait, un De Havilland DH-106 Comet 4C de la compagnie libanaise MEA (Middle East Airlines). Cet appareil (c/n 6446, OD-ADQ) fut mis en service en 1961. Il fut détruit le 28 décembre 1968, avec treize autres avions libanais (dont deux autres Comet), par un commando israélien héliporté, en représailles du détournement d'un avion de la compagnie El Al, effectué, en juillet 1968, et d'un attentat, perpétré contre un autre avion d'El Al, à Athènes, le 26 décembre 1968, tous revendiqués par le FPLP, basé à Beyrouth. L'avion est filmé au sol, de près. Le cockpit, comme la cabine, ont été reconstitués en studio avec, comme d'habitude, des dimensions exagérées. Par contre, on assiste, à travers les vitres du cockpit d'un vrai Comet, à l'approche de la piste "18" (17 aujourd'hui) de l'aéroport international de Beyrouth. Le second aéronef utilisé pour le tournage (de façon plus active) est un hélicoptère Sud-Aviation SA316B Alouette III, d'Al Quwwat al-Jawwiya al-Lubnaniyya (Armée de l'air libanaise) portant le code "L224" (c/n 1118), écrit en caractère romains et arabes. Un des treize en service de 1961 à 1993. Sinon, les autres avions du film sont aperçus, en arrière plan, comme la Sud Aviation SE-210 Caravelle VI-N de MEA (c/n 174, OD-AEO), vue au début du film. Construite en 1964, elle fut retirée du service en 1972, et ferraillée à Toulouse, en 1974. En arrière plan, on aperçoit également un Douglas DC-8-33F de Panair do Brazil (PP-PDS, c/n 45272), un ancien avion de la PanAm (N819PA) pris en charge en mars 1961. Il sera revendu en juillet 1965, à la compagnie Varig..En février 1978, il retournera uax USA, acquis par American Jet Industries (N59AJ), puis Gulfstream American en mars 1979 et Charlotte Aircraft Corp. en janvier 1985. L'avion restera stocké à Mojave (CA) jusqu'en 1988. En juin 1989, Jet Aviation Components & Aircraft International Inc. de Miami (FL) l'acheta pour le revendre en août 1990, à LAC (Lineas Aereas del Caribe) (HP-1166TCA) au Panama. L'avion finira sa carrière au Pérou avec Export Air Cargo (OB-1456), en mars 1992. On aperçoit également un Convair 990-30A-6 Coronado de Swissair (HB-ICD, c/n 15). Il sera détruit par l'explosion d'une bombe le 21 février 1970, peu après le décollage de Zûrich, alors qu'il allait à Tel-Aviv (47 morts). Il apparaîtra dans le film "Opération Poker" (1965), filmé sur l'aéroport de Genève-Cointrin. Mais, au milieu des années 60, les avions à hélices font de la résistance, avec un Antonov An-24B de LIA (Lebanese International Airwys), et un Ilyushin Il-18 (d'United Arabs Airlines ?). L'Antonov 24 sera en service avec LIA entre 1965 et 1967, puis il sera acheté par Air Guinée (3X-GAS, puis 3X-GCD en 1986) et ferraillé en 1997. Le copilote du Comet s'étonne qu'on vole encore "là-dessus" (il est loin d'imaginer que l'Il-18 sera encore en service en 2014), alors que l'on voit, vers la fin du film, un Lockheed Constellation d'Air France et un Douglas DC-4 (sans doute de Trans Mediterranean Airways). Que vient faire un Constellation Super G d'Air France sur le tarmac de Beyrouth, alors que depuis 1960, la compagnie desservait la capitale libanaise, en Caravelle ? Il ne peut s'agir que d'un des Constels d'Air France, transformés en cargo, pour transporter du fret, à la demande. Christian Santoir * Film disponible sur amazon.fr |
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Catégorie : Fiches de film - Films
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