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Paris brûle-t-il ?

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PARIS BRÛLE-T-IL ? Pays : France Réalisateur : René CLEMENT Acteurs principaux : Musique : Maurice JARRE Avions : Notre avis : En août 1944, Les armées américaines et françaises s'approchent de Paris. Hitler, dans son quartier général de Rachenbourg a convoqué le général Dietrich Von Choltitz, le seul en qui il peut avoir toute confiance. Il le nomme gouverneur de Paris avec pour ordre de détruire la ville, si les alliés l'occupent. Dans la capitale, la résistance s'organise. Le représentant du général De Gaulle, Chaban- Delmas, rencontre le colonel Rol-Tanguy, le chef des FFI, pour organiser une insurrection. L'exécution d'étudiants au bois de Boulogne, décide le communiste Rol-Tanguy et son adjoint Roger Gallois, à inciter la population de Paris à se soulever, sans attendre. Un groupe composé de Parodi, Pisani et Bayet s'empare de la préfecture de police où ils s'installent. Les Allemands réagissent en déclenchant des combats dans les rues. Le consul de Suède Nordling intervient pour qu'un cessez le feu soit conclu, mais le colonel Rol-Tanguy s'y oppose. Gallois est envoyé auprès des Alliés, pour leur demander de marcher sur Paris, qui n'est pas pour Eisenhower un objectif prioritaire. Il parvient à Laval, où il trouve le général Leclerc qui va être autorisé à foncer sur Paris avec ses chars. Entretemps, les résistants se sont emparés de l'hôtel Matignon et ont formé un gouvernement provisoire. Hitler presse Von Choltitz d'obéir à son ordre de détruire la capitale. Grâce à Nordling et aux hésitations de von Choltitz, qui pense que la destruction de la capitale est un geste futile, Paris ne brûlera pas et le 26 août, le général de Gaulle pourra descendre à pied les champs Elysées, acclamé par le peuple, enfin libéré de quatre ans d'occupation. Les scénaristes, Francis Ford Coppola et Gore Vidal, ont fait de cette grande reconstituions historique ayant employé 20 000 figurants, un grand spectacle à l'américaine. Le film est devenu un classique, interprété de façon magistrale par un casting international époustouflant, regroupant de très grands acteurs. Ce film qui traite de la libération de Paris, accorde, comme il fallait s'y attendre, une part minuscule à l'aviation qui ne joua dans cet événement, aucun rôle particulier. Une partie du tournage eut lieu néanmoins sur le petit aérodrome de Persan Beaumont (Val d'Oise). Ce dernier fut abandonné par la Luftwaffe, fin août 1944, donc un an avant les événements décrits dans le film. Il fut ensuite occupé en octobre 1944 par l'USAAF (nom de code A60) et le 386th Bomb Group, jusqu'au 31 août 1945. L’aérodrome sera rendu à l’Armée de l’Air, en 1946, pour devenir la BA 218 Persan Beaumont, jusqu’au 31 octobre 1967 (donc après le tournage), date de sa remise à l’aviation civile. Les avions du film : Si l'on en croit certaines sources (comme "Val d'Oise, terre de tournages", consultable sur www.valdoise.fr/cms_viewFile.php?idtf=2945&path=Val-d-Oise-terre-de-tournages) c'est un "bombardier" qui devait atterrir sur le terrain de Persan Beaumont...En réalité, on voit, à la place, un avion léger se poser, un Piper L-21, un type d'avion en service dans l'ALAT entre 1957 et 1970. Le L-21 se distingue du L-18 par ses volets et son antenne gonio située sous le fuselage. Cet avion est sans doute peint en vert armée et doit appartenir à l'ALAT, car on aperçoit une cocarde sur une aile. Sur le fuselage, figure une étoile américaine pas très réglementaire selon ses proportions (il en est de même des bandes débarquement) et qui a été visiblement rajoutée sur la cocarde française. Quant à son code "CVX", il est faux, car aucun des 63 L-21 de l'ALAT, en service en 1966, ne le porta. On peut distinguer sur sa dérive le numéro de série "185384". Ce Piper L-21BM fut réceptionné en 1956 et, en 1959, il était affecté au 2° PA (Peloton d'Avions) de la 12° DI (Division d'Infanterie) en Algérie. Il fut accidenté à deux reprises. En 1963, il revint en France et fut attribué au PMAH (Peloton Mixte Avions- Hélicoptères) de la 2° DI, basé à Valence. Il avait alors le code "BRG". En 1964, il fut affecté au PMAH de la 27° BA (Brigade Alpine); il fut basé à Versailles Satory, puis à Montauban, en juillet 1964. En octobre 1965 (donc, après le tournage), il retourna en Algérie, au PALAT (Peloton d'ALAT) de Colomb Béchar, puis en mai 1967, à celui de Mers-el-Kébir. Il revient à Montauban en octobre 1967. Il sera réformé en aout 1971. Derrière le général Leclerc et le major Gallois, apparait un Beechcraft G18S, au nez pointu, avec une grande fenêtre centrale de cabine, ses moteurs ayant des hélices tripales, avec des casseroles pointues. Ce n'est pas un Beech C-45 ou un Super Beech 18, pris en charge par l'Armée de l'Air. Sur sa dérive gauche on distingue (difficilement) un "S" dans un rond blanc. On retrouve l'image exacte de cet avion sur le net, prise au Bourget en 1963, avec le matricule "F-BJLC" (c/n BA-553). Il fut d'abord inscrit au nom de la société immobilière SIPAC, au Bourget, en 1960. En 1963, il fut acquis par l'Escadrille Mercure, la première compagnie d’avions-taxis, créée en Europe en 1946, qui l'exploita jusqu'en 1965, année du tournage du film (juillet à décembre). En juin 1967, l'avion fut acheté par un particulier et basé à Poitiers-Biard. Il fut détruit lors d'un accident, le 24 juillet 1967, et radié des registres en mai 1979 seulement. Au loin, près d'un hangar, se trouve un Douglas C-47 Skytrain appartenant sans doute à l'Armée de l'Air, peut-être à l'ELA 1/56 Vaucluse, basée à Persan Beaumont en 1965. Enfin, sur un document d'archives, on voit un Piper L-4 Cub survoler, le 26 août 1945, les Champs Elysées et la place de Concorde, à très basse altitude.
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Catégorie : - Films
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