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Ace of aces

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ACE OF ACES
-Curtiss JN-1 Jenny -Fleet 2 -Garland-Lincoln LF-1, NR12237 -Travel Air "Wichita Fokker" -Waco F Notre avis : "Ace of aces" est basé sur l'histoire originale, "Birds of prey", de John Monk Saunders, un ancien pilote instructeur de l'Armée. C'est le cinquième des dix huit films d'aviation consacrés à la Grande Guerre, tournés pendant les années trente. Ce véritable cycle avait commencé avec "Wings" (1928) et "Hell's angels" (1930). Comme les films précédents, son thème est pacifiste et dénonce les horreurs de la guerre, plus particulièrement, l'avilissement de l'homme au contact des combats. C'était déjà le thème de "L'aigle et le vautour" de la Paramount, d'après un scénario du même auteur, paru cinq mois plus tôt. On voit ici, un pacifiste devenir, par amour, une véritable "bête de guerre", autrement dit, un héros, au point que sa fiancée ne le reconnaît plus. Le film pose aussi le problème de la "noblesse" du combat aérien dont parlent tous les films d'aviation sur la Grande Guerre. S'il y eut effectivement des comportements chevaleresques, de part et d'autre, ils restèrent exceptionnels (c'est d'ailleurs pourquoi on s'en est souvenu...); au fur et à mesure que la guerre avançait, les combats devinrent de plus en plus acharnés et impitoyables. Les "duels" aériens, les missions solitaires, comme en fait le héros du film, étaient de plus en plus rares. En 1918, les combats aériens voyaient s'affronter des formations importantes, respectant une discipline de vol plus stricte, sous le commandement d’un leader. Lors de la bataille de la poche de St Mihiel, en septembre 1918, les Français et les Américains engagèrent plus de 1000 avions. Après l'entrée en guerre des Etats-Unis, Nancy Adams devient une infirmière de la Croix Rouge, pendant que son fiancé, Rex "Rocky" Thorne, poursuit sa carrière de sculpteur. Désappointée par son refus de s'engager, Nancy l'accuse de couardise et le quitte. Rocky déterminé à lui prouver son courage, rejoint alors l'armée où il suit une formation de pilote. Bien qu'il hésite, lors des premiers combats, à utiliser sa mitrailleuse, il apprend vite à tuer et il y prend goût; il devient même un des principaux as alliés, avec quarante deux victoires, ayant totalement oublié son pacifisme. En permission à Paris, il rencontre Nancy, dont les idées sur la guerre glorieuse ont beaucoup évolué au contact de la réalité. Se sentant coupable, Nancy accepte de passer la soirée avec un Rocky couvert de décorations (Croix de guerre, Légion d'Honneur ) bien différent de l’artiste qu'elle a connu. Il retourne sur le front où il descend un jeune pilote allemand qui survolait leur terrain pour lancer une note avertissant les Américains qu’un des leurs avait atterri sain et sauf derrière les lignes allemandes. Mais Rocky est blessé et il est hospitalisé aux côtés du soldat allemand qu’il a descendu ! Quand ce dernier meurt, il est saisi de remords. Il est alors affecté comme instructeur à l'arrière. Mais apprenant qu'un autre pilote a dépassé son score, il veut faire une dernière mission. Quand il rencontre les Allemands, il se laisse abattre plutôt que de tuer un autre homme ! La dernière scène montre l’as convalescent, au pays, réuni avec sa fiancée, comme avant la guerre. Rocky remporte la plupart de ses victoires entre le 5 septembre et le 25 octobre 1918, c'est à dire en pleine offensive alliée. Aucun des pilotes américains engagés sur le front français ne remporta autant de victoires que Rocky, l'as des as américain étant Eddie Rickenbacker avec 26 victoires. Les 65° et 81° US Aero Squadrons du film sont fictifs, et ne figurent pas parmi les unités des 1° et 2° Pursuit Groups (Groupes de chasse) opérant en France. Mais le film ne cherche nullement à être une reconstitution historique exacte. Ainsi, les décors comme les tenues des femmes, sont typiques des années trente. Un détail est vrai cependant, l'attention portée par Rocky au calibrage de ses balles. Les enrayages des mitrailleuses, dus à des munitions défectueuses, étaient effectivement fréquents; certains pilotes étaient ainsi devenus de vrais maniaques du calibrage et préféraient vérifier eux-mêmes leurs bandes de cartouches avant tout engagement. En définitive, ce film est une pale copie des autres films signés par John "Monk" Saunders ; l'action se passe plus au sol que dans les airs. Mais pour une fois, on n'a pas droit à l'habituel triangle amoureux. Tout le film reste centré sur l'évolution psychologique du personnage principal.
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Dernière modification : 18/10/2010 : 17:58
Catégorie : Fiches de film - Films
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